L'actualité de la semaine
1. Les inégalités de genre se cachent aussi dans les impôts
Retraites, salaires, investissements… et impôts ! En droit fiscal, les femmes subissent aussi les inégalités de genre de plein fouet. 💶
C’est en tout cas ce que révèle un rapport récent publié par l'Observatoire de l'émancipation économique des femmes, créé conjointement par la Fondation des Femmes et le Crédit municipal de Paris.
Et le constat est sans appel : le système fiscal français désavantage clairement les femmes.
❓Pourquoi ?
👉 Parce que les prestations sociales s’appuient encore très souvent sur les revenus perçus en commun par le couple.
Or, la femme gagnant dans la majorité des cas un salaire plus faible que son mari, elle tend à vouloir le minimiser pour que le couple ne paye pas plus d’impôts.
Ce faisant, le système crée une dynamique de dépendance de la femme envers son compagnon, la mettant a fortiori dans une situation plus compliquée si le couple venait à divorcer.
Pour rétablir l’équilibre, la députée Marie-Pierre Rixain (également à l’origine de la Loi Rixain) a déposé le 8 Mars une proposition de loi. Parmi les mesures qu’elle suggère, on retrouve :
👉 L’instauration d’un taux individualisé par défaut pour l’impôt sur le revenu ; 👉 La suppression de l’impôt prélevé sur les prestations compensatoires après un divorce ; 👉 Faciliter la décharge de solidarité pour éviter aux femmes de régler les dettes fiscales de leur ex-conjoint ; 👉 L’augmentation du plafond global de déductions fiscales pour encourager l'investissement féminin ; 👉 Le rétablissement de l'égalité de nature dans l'héritage.
Des modifications qui permettraient au système fiscal d’être plus égalitaire entre les femmes et les hommes.
2. Les startups à impact créées par des femmes se multiplient
Les femmes sont-elles actrices d’une transformation positive du monde et de la société ? Il semblerait bien que oui quand on constate que de plus en plus de créatrices d’entreprises sont à l’origine de startups à impact. 🚀
Et pour cause, 7% des start-up à impact ont été fondées ou co-fondées par des femmes, un pourcentage qui grimpe à 33% pour les entreprises de moins de 5 ans.
Ces chiffres révélés par l’étude “Invest In Her”, réalisée conjointement par la Journée de la Femme Digitale, EY et France Digitale, dévoilent un engagement réel chez les femmes. Ce rapport a également révélé d’autres faits marquants :
👉 Alors que les femmes créaient davantage des startups dans les secteurs de la santé et du soin il y a quelques années, elles sont aujourd’hui de plus en plus nombreuses dans les projets à impact environnemental, sociétal, et économique (26% alimentation et agriculture, 38% tourisme responsable, 47% citoyenneté et lien social…). 👉 Les créatrices de startups se lancent souvent en duo ou en trio, mixte dans 80% des cas. L’aventure solo semble encore poser problème pour ces femmes qui souhaitent fonder une startup à impact, puisqu’elles ne sont que 17%. 👉 50% des startups à impact ont été (co)fondées par des fondateurs et fondatrices ayant réalisé des études scientifiques. 62% sont aujourd’hui des ingénieurs de formation (Centrale Supélec, Polytechnique, Arts et Métiers, SupAéro…). 👉 En revanche, les femmes restent encore sous-représentées dans les secteurs de la dépollution et de l’industrie.
Chez Women First, nous soutenons justement toutes celles qui souhaitent se lancer dans des projets ambitieux, qu’ils soient à impact ou non. Notre but : accélérer la féminisation des organisations et développer les talents féminins pour percer enfin le plafond de verre.
La Superwoman de la semaine
Ce n’est ni plus ni moins que la troisième femme en 250 ans à tenir les rênes du domaine Angélus à Saint-Emilion. À 41 ans, elle représente la huitième génération de la famille propriétaire du grand cru de Saint-Emilion. 🍷
C’est en 2012 qu’elle rachète les parts de son père et devient la première actionnaire du vignoble - alors qu’elle n’a que 2% des parts au début, elle en possède aujourd'hui 50%.🍇
Un changement de direction justifié au regard du parcours de la quadragénaire :
👉 Diplômée de finance, elle fait ses premiers pas dans le milieu et travaille à Londres pour la banque UBS, avant de rejoindre le spécialiste suisse de la banque privée Pictet. 👉 Elle obtient très vite son "Advanced certificate" du Wine & Spirit Education Trust à Londres puis rejoint le domaine familial. 👉 En 2017, elle est même repérée par la French-American Foundation, qui la sélectionne parmi les "Young leaders" de l’année.
Forte de ces expériences, elle transforme aujourd’hui ce monde de haute tradition pour le moderniser. En témoignent l’ouverture prochaine de La Ferme 1544, l’extension du domaine et la diversification engagée dans la gastronomie. Des projets qui ont de quoi rendre fiers tous les anciens propriétaires de la famille !
Envie de nous faire découvrir la femme qui vous a inspirée dans votre parcours ? Dans notre nouvelle rubrique Rôle Modèle, nous mettrons désormais en avant chaque semaine un portrait de femme qui a façonné l’identité de nos lecteurs. Pour que nous parlions de votre rôle modèle dans nos prochaines newsletters, il suffit de remplir ce formulaire et le tour est joué !
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